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Origine du nom MILLET

Très fréquent en France (départements 18, 86, 71 notamment), c'est dans la plupart des cas un diminutif du prénom Emile, ou encore du nom de personne d'origine germanique Milo (mil = bon, généreux). Il peut aussi évoquer un champ de mil avec la variante occitane : Milhet. 

Issu d'un nom de baptême "millet", ce nom du sud-ouest, représente un dérivé de mil, désignera un producteur ou marchand de millet.

Sans véritable berceau géographique d'origine du nom, Millet se retrouve épars sur le territoire, à l'exception des pays de montagne

Milhas, mil(h), milhoc

Milhas « bouillie de maïs » est un dérivé en -aceu du latin milium « millet » qu’on appelle aussi mil à chandelles, petit mil ou sorgho (Il y a pas mal de confusion dans les noms de ces céréales). Dans quelques régions le sens du dérivé milhas est resté proche du sens « millet », comme par ex. en béarnais: milhasa « champ de millet » et à Castres milhas « bouillie faite avec de la farine de millet » et au figuré « femme, fille grasse et petite ».

A partir du XVIe siècle le maïs introduit du Nouveau Monde remplace le millet dans beaucoup d’endroits . Dans le Sud-Ouest mil ou milh prend tout simplement le sens « maïs » (cf. Thesoc), un peu plus vers l’est, e.a. à Toulouse, dans le Gers et le Val d’Aran c’est le dérivé milok, milhoc qui domine, enfin dans le Languedocien c’est milhas, attesté d’après Mistral depuis le XVIIIe siècle.

La forme provençale semble être mihas, mais on l’appelle aussi meï , blad de barbarie, blad turc, et bratama.
Mistral donne pour le Gard les formes blad-mare, blatrama, bratama, blatama, blad-amar qu’il explique comme des variantes de blad-amar . Pierre Larousse a inséré dans son dictionnaire :

BLAMARÉE s. f. (bla-ma-ré – du lat. bladum, blé; maris, de la mer). Bot. Nom vulgaire du maïs, dans quelques départements du midi de la France. »

Le Dictionnaire de Bescherelle de 1845 et 1856 donne blamazée avec la même définition. Il semble que le passage de -r- > -z- est assez courante en languedocien. Ces noms sont absents du Thesoc.

Durant la période de 1891 à 1915 : 113 naissances MILLET en Indre et Loire (37),

62 en Indre (36) et 122 en Vienne (86)